Résumé :
Il se fait les dents, nettoie la place, éradique la vermine, positionne son artillerie, inspecte la troupe, réduit les rations, obtient le silence. Trois mois plus tard, enfin libéré de toue contingence et de toute opposition, il est ce qu'il a toujours voulu être : une force financière qui va. Une force financière qui ira pendant cinq ans. Vers le record du monde des pertes bancaires
Ainsi en va-t-il du banquier Albert Ganne et de son irrésistible ascension dans la hiérarchie de la prestigieuse B.N.C., jusqu'à son apothéose au sein du Crédit Rhônalpin et de ses filiales exotiques vouées aux trafics les plus juteux. Faux bilans, abus de biens sociaux, amitiés douteuses, manipulation politiques, enrichissements personnels et pertes faramineuses sont les ingrédients au vitriol d'un opéra bouffe sur la scène bancaire, dont Hervé Jaouen nous fait visiter les coulisses. Roman ironique et drolatique, tableau de mœurs sans complaisance, la Tentation du banquier sait aussi faire la part belle à la tendresse quand les femmes entrent en scène.
Extrait :
" Logement de fonction, se répétait-il - sirotait-il les trois mots. Ah, certes, logement de fonction en province, au fin fond d'une Bretagne peuplée de Bretons tordus, à la fois calotins et gauchistes, plouquerie qu'il honnissait, ah, mais qu'importe qu'il faille se les farcir, les chapeaux ronds, dans une demi-douzaine d'années vous allez voir ce sera une autre adresse qu'il fera graver sur ses cartes de visite : une de ces rues du Xve ou du XVIe qui vous situent d'emblée dans la croûte du gratin, à moins qu'ils ne migrent, oui, ce serait assez dans les goûts d'Alexandrine, son épouse, et puis ce serait tellement plus chic, oui qu'ils migrent, c'est ça, beaucoup mieux, dans le Vie ou le VIIe, avec vue sur la Seine, et ce n'est pas très loin, finalement, du IXe, des Grands Boulevards et du siège social de la Banque, avec un B majuscule, forcément, quand on parle du Siège de la Banque Nationale de Crédit.
A l'aube de ses trente ans, Ganne avait été le plus jeune ministrable de la B.N.C., sa très chère banque, sa mère nourricière, généraliste et de proximité, avec réseau extérieur et moult filiales spécialisées et, selon les modes de calcul et les chiffres de référence - total des actifs ou total des engagements, bilan sec ou bilan consolidé -, première, deuxième ou troisième banque française. A l'instar de ses deux concurrentes et presque égales dans le trio de tête, la Générale de Banque du boulevard Haussmann et le Crédit Rhônalpin sis juste en face boulevard des Italiens, la B.N.C. possède une structure pyramidale : au sommet une direction générale ; en dessous cinq directions régionales ; au milieu quatre-vingts succursales regroupant sous leurs ailes les deux mille agences de la base. Ces couvées, d'importance variable, sont appelées "groupes". Aussi les directeurs de succursale ont-ils rang de directeurs de groupe. Ce sont ceux-là qu'on appelle les ministres, qu'ils soient petits ou grands. Le directeur du groupe de Tulle ne peut se prétendre aussi puissant que celui du groupe de Marseille. Mais un ministre est un ministre, qu'il soit des Anciens Combattants ou de l'Economie et des Fiances. Et Ganne l'était, ministre d'un groupe breton. A ce titre, au cours du conseil desdits ministres qui avait lieu une fois par mois, il avait l'honneur de serrer la main du président et parfois d'échanger avec lui quelques mots personnels. L'état de la mer et la force du vent étaient les thèmes récurrents des questions que le président en exercice, qui aimait à naviguer entre Groix et Belle-Ile, posait à Ganne. "
Critiques :
" - On avait pu constater, avec "Les Endetteurs" comment Hervé Jaouen mettait à profit son passé de syndicaliste bancaire pour démonter les rouages de la vie à crédit, et ses dégâts provoqués par les professionnels du découvert rémunéré. "La Tentation du banquier" n'est même pas une charge, mais le démontage tout aussi systématique des rouages qui peuvent conduire un directeur de banque jusqu'au sommet de celle-là, à la faveur de changements gouvernementaux, et à la ruine dudit groupe, la Banque nationale de crédit, dont le siège est situé sur les boulevards parisiens... Sur un ton voltairien, l'auteur règle ses comptes courants avec une "vague rose" des années 80 dont l'écume a recouvert quelques années les pires liaisons avec des groupes véreux, voire mafieux. Son Albert Ganne, de cadre dirigeant suivi du fin fond de la Bretagne jusqu'au boulevard Haussmann, n'est qu'un Rastignac aux petits pieds. Voilà une antisaga golden boy au vitriol.
Mise en bière. "
Serge Turbe - L'Humanité - 1998
" - Satyre sur le monde bancaire.
L'action se déroule entre 1974 et 1997, dans le contexte politique que l'on sait : fin de règne de la Droite, arrivée au pouvoir de la Gauche, cohabitations successives, "affaires,", etc. En toile de fond, l'irrésistible ascension d'Albert Ganne, banquier d'esprit et de profession. Modeste directeur de groupe en province ("au fin fond d'une Bretagne peuplée de Bretons tordus..."), il va peu à peu gravir tous les échelons de la hiérarchie bancaire : Président du Crédit Rhônalpin puis de la B.N.C... C'est à ce malheureux pantin, coupable d'une malversation au début de sa carrière, manipulé par des hommes de l'ombre, en particulier Elliant Romanov, grand humaniste et éminence grise, que reviendra la charge d'assumer tous les péchés, toutes les malhonnêtetés, toutes les manipulations douteuses de ses confrères (et des politiques !), lorsque la faillite d'une filiale de la B.N.C. deviendra inévitable. Ganne qui était, sans le savoir, le virus tueur qui devait mourir une fois qu'il aurait infecté la place, servira de victime expiatoire et finira en prison. La "morale" est ainsi sauve et "tout est bien qui finit bien !"
Des avis divergents.
Pour les uns, nous sommes loin de l'originalité et de la froideur clinique de "La mariée rouge" ou de l'humour du &quo;Journal d'Irlande". Jaouen raconte une histoire simple et sordide, l'ascension d'un banquier et la destruction d'un homme, évoque quelques affaires politiciennes, insiste sur l'ennui de ses dessous sordides. Mais le style, par trop ampoulé, sonne faux et le vocabulaire sophistiqué entrave la progression du récit. L'auteur force les traits ironiques qui ont aussi l'air emprunté. Cette satire trop recherchée, forcée, mathématique, qui hésite entre plusieurs styles et dont l'issue est connue dès la première page a donc déçu.
Un livre drôle et acide, pour les autres lecteurs. "Ce livre est un roman", a écrit Hervé Jaouen en exergue de son ouvrage. Pas si évident ! Son livre (inclassable ?) est plutôt un feuilleton politico-financier, une fable ironique, voire cruelle et cynique qui démonte et démontre avec un certain brio et un sens évident de l'auto-dérision, tous les mécanismes et les manœuvres financières qui ont secoué le monde de la finance, ces dernières années. La grande connaissance qu'a l'auteur du monde de la banque est indéniable. Toute ressemblance avec des personnages et des faits existant ou ayant existé n'est pas que pure coïncidence ! Un livre décapant, impitoyable, curieux et réussi. "
Comités de Lecture Adulte du réseau brestois des bibliothèques municipales
" - À la tête du Crédit Rhônalpin, Albert Ganne aura été l'homme du rachat d'une major hollywoodienne, des prises de participations dans des sociétés à hauts risques, de financements de projets immobiliers voués à la catastrophe. Pour son plus grand profit et celui de politiciens machiavéliques et d'affairistes véreux.
Pour la trame de son histoire, Hervé Jaouen s'est naturellement inspiré de l'affaire du Crédit lyonnais et le motif choisi pour expliquer les agissements du Crédit Rhônalpin, pour autant surprenant qu'il soit, n'est pas inintéressant.
Mais si La tentation du banquier est un excellent suspens qui décrit les étapes d'une redoutable manipulation en même temps qu'il introduit le lecteur dans les coulisses de la grande banque, c'est aussi, au travers du savoureux portrait d'Albert Ganne, le roman de la médiocrité considérée comme le moyen le plus sûr d'accéder, dans notre société, à de hautes responsabilités. "
M. R.
" - Toute ressemblance avec des malversations, des corrupteurs et des corrompus ayant existé n'est évidemment pas fortuite, mais utilisée avec beaucoup de drôlerie par Hervé Jaouen. Ainsi en va-t-il du banquier Abel Chicart et de son irrésistible ascension au sein de la prestigieuse B.N.C., mère nourricière de filiales vouées aux trafics les plus juteux, jusqu'à son apothéose à la tête du Crédit Rhônalpin. Faux bilans, abus de biens sociaux, pertes faramineuses et enrichissements personnels, sont les ingrédients de ce roman, véritable opéra-bouffe.
Tout est bon à Chicart pour réussir, y compris le choix de l'épouse, accessoire indispensable du banquier ambitieux.
Joli corps, visage avenant, femme de goût, élégante, donc, culture générale et seulement générale ; hostile au travail féminin (mère au foyer, sans ambition professionnelle) ; consciente du rang de son mari et par conséquent du sien ; bonne hôtesse (sait recevoir, soucieuse du décorum) ; conviviale, tournée vers son prochain ; impliquée dans la vie de la cité (bonnes œuvres) ; conservatrice, croyante et si possible pratiquante ; équilibrée ; fidélité souhaitée (le scandale nuit à la Banque). Ajoutons à cela santé robuste et mobilité géographique : un quatre-quatre de luxe carrossé soie, tenant le champagne et le foie gras.
Un grand Jaouen. "
" - Un roman qui raconte l'ascension d'un banquier vers des pertes phénoménales. "J'ai promené mon miroir sur les chemins financiers, un miroir déformé bien sûr. J'ai emprunté à la réalité, mais j'ai également inventé beaucoup. Une espèce de roman réaliste. La difficulté vient de savoir trier les éléments. Il y a un chasseur de tête qui incarne le mal et qui est complètement imaginaire et le personnage de Albert Ganne, qui incarne le bien", explique avec passion Hervé Jaouen ; "J'aime bien tremper ma plume dans le vitriol, ce qui donne des passages qui ne sont pas piqués des vers. Je me suis bien sûr inspiré de la réalité des grands scandales financiers", ajoute-t-il. "
Le Télégramme - 23/03/1998
" - Toute ressemblance avec des malversations, des corrupteurs et des corrompus ayant existé n'est évidemment par fortuite, mais utilisée avec beaucoup de drôle rie par Hervé Jaouen
. Ainsi en va-t-il du banquier Abel Chicart et de son irrésistible ascension au sein de la prestigieuse B.N.C., mère nourricière de filiales vouées aux trafics les plus juteux, jusqu'à son apothéose à la tête du Crédit rhônalpin.
Faux bilans, abus de biens sociaux, pertes faramineuses et enrichissements personnels, sont les ingrédients de ce roman, véritable opéra-bouffe.
Tout est bon à Chicart pour réussir, y compris le choix de l'épouse, accessoire indispensable du banquier ambitieux. "
Le Courrier de l'Ouest - 22/03/1998
" - Ça commence en Bretagne et ça se termine en prison. Hervé Jaouen situe son dernier roman dans un milieu qu'il connaît bien : la banque. Le personnage central, un ambitieux, gravit sans état d'âme tout en haut de la hiérarchie et ne fait pas dans le détail pour y parvenir. Mais les roses ont des épines : un ami tortueux et une épouse qui le trahit. L'histoire est savoureuse car elle fait songer aux récents déboires d'une grande compagnie financière. C'est un véritable opéra-bouffe au vitriol, plein d'ironie et parfois de cruauté, qui illustre sans complaisance les mœurs d'une certaine société. "
Armor Magazine - Avril 1998
" - En 1709, l'écrivain breton Alain-René Lesage provoquait, avec sa pièce "Turcaret", un beau scandale dans les milieux financiers dont il dénonçait les trafics d'influence et les agiotages. Il fallut l'intervention du pouvoir royal pour que la pièce continuât d'être jouée. "La tentation du banquier", dans le droit fil de Lesage, pousse la dénonciation jusqu'au pamphlet romanesque. Fort de son expérience de cadre bancaire qui lui laisse une amère colère, Hervé Jaouen n'hésite pas à intervenir dans son récit, en explique le rythme et les digressions, feint de choisir avec le lecteur le nom de certains personnages. Cette apparente désinvolture, bien dans l'esprit du XVIIIe siècle, donne au roman un humour dévastateur vis-à-vis des prétendues supériorités qui regardent de haut le bon peuple tenu en laisse par les conditions de prêts qu'on lui consent et forcé de payer de ses impôts les déficits que les génies issus des hautes écoles provoquent par vanité, incurie ou malhonnêteté.
Albert Ganne, directeur de groupe de la Banque nationale de crédit, ronge son frein en province et rêve de parvenir au siège parisien où, enfin, il goûterait les joies d'un pouvoir presque absolu. Son abnégation pour sa chère banque est exemplaire. Il s'est même doté d'une épouse issue de la petite aristocratie, apte donc à recevoir. Hélas ! Albert se laisse aller à une petite escroquerie. Cela s'apprend. Qu'importe, la direction garde le précieux Ganne en réserve... L'ascension de Ganne se fait plus à son insu qu'en fonction de sa valeur, au gré de l'élection d'un président de la République et des aléas de la cohabitation, selon les intérêts de la politique extérieure... Ganne, aveugle et ravi, joue à son petit maître du monde. Plus dure sera la chute sociale et familiale. Au royaume de l'argent les sentiments ne comptent pas plus que la morale et l'on finit par ne plus savoir qui manipule qui. Ne serait-il pas urgent de revenir aux exigences morales d'une politique qui s'imposerait au monde des affaires au lieu de s'y mêler ? "
Pèlerin Magazine - 17/04/1998
" - L'ascension et la chute d'Albert Ganne qui, de directeur de succursale de la Banque Nationale de Crédit, en Bretagne, ira jusqu'à devenir président du Crédit Rhônalpin. Un piètre banquier, corrompu jusqu'à l'os, qui se sera toujours cru "the right man at the right place" alors qu'il était sans cesse manipulé. Par Matignon, le sérail, les promoteurs immobiliers et d'autres... On pense naturellement au Crédit Lyonnais, et d'ailleurs tout y est : le rachat d'une major hollywoodienne, les prises de participations dans des sociétés véreuses, les financements de projets immobiliers voués à la catastrophe... Avec l'humour qu'on lui connaît, Hervé Jaouen brosse un tableau peu reluisant, mais saisissant de vérité, du monde de la grande banque et prend un malin plaisir à démonter les mécanismes qui, derrière les respectueuses façades des Grands Boulevards, conduisent de grands commis de l'État à transformer l'or et l'argent en boue. À savourer aussi, le portrait d'Albert Ganne, mais aussi celui d'Elliant Romanov dans le rôle de l'arroseur arrosé... "
Michel Rosso - Le Nouveau Journal d'Orly - Avril 1998
" - Le chute du Crédit rhônalpin
À l'heure où l'affaire du Crédit lyonnais alimente régulièrement la chronique, comme un mauvais roman qui ne réussit pas à trouver sa conclusion, il peut être distrayant de se plonger dans la fiction de Hervé Jaouen. On y apprendra, par exemple, à ne pas s'étonner des mises en examen successives de banquiers ou bien des incendies qui frappent, par hasard, les banques en difficulté. On suivra le parcours d'un cadre de banque à l'ambition dévorante, qui le conduira au plus haut poste sans se soucier des petites magouilles minables qu'il laisse en chemin.
Personne n'est épargné : les syndicalistes croyant tenir le patron et se laissant flouer, le petit chef hargneux et stupide, les financiers mafieux qui prélèvent leur dîme au passage et le manipulateur politique à qui son propre piège finit par échapper. Rien ne manque à ce roman : ni l'humour, ni la cruauté, ni même une petite intrigue amoureuse pour assaisonner le tout et nous rendre sympathiques ces personnages un peu trouble. "
Gaëlle About - Alternatives Économiques - Décembre 1998
" - Mécomptes en banque
Au cours de son passage dans le monde de la banque, Hervé Jaouen - prière de na pas prononcer le nom de ce Breton né à Quimper autrement de "Jaouainne" - a eu tout le loisir d'aiguiser une ironie qu'il exerce aujourd'hui à merveille pour décrire les mœurs de ses anciens confrères. On ne révélera pas ici pour quelle enseigne il a travaillé, ce serait faire une méchante contre-publicité. Chacun reconnaîtra la banque de son choix derrière la Banque nationale de crédit, le Crédit rhônalpin et la Générale de banque dont Jaouen récapitule les manœuvres financières au cours de ces vingt-cinq dernières années. Avec "La Tentation du banquier" est une fable malicieuse sur la frénésie qui a saisi petits et grands argentiers à l'époque où toutes les fortunes semblaient permises. En toile de fond, l'ascension d'Albert Ganne, modeste directeur général devenu président de la BNC dans des circonstances farfelues. C'est à ce malheureux pantin, coupable d'une petite malhonnêteté au début de sa carrière, que reviendra la charme d'assumer tous les péchés de ses confrères lorsque la faillite d'une filiale de la BNC deviendra flagrante. Des années de mécomptes lavés sur le dos d'un seul homme. La morale de ce roman grinçant est impitoyable : on peut désormais régner innocemment. "
Sébastien Lapaque - Le Figaro Littéraire - 25/04/1998
" - Après "Les Endetteurs" (MB n° 191) Jaouen poursuit, avec un plaisir non dissimulé, son entreprise de démolition des mœurs et pratiques bancaires. Cette fois nous parcourons, en compagnie d'Albert Ganne, les arcanes peu reluisantes de la Banque Nationale de Crédit. L'appétit venant en mangeant, Ganne avale la BNC, en lorgnant vers des plats plus faisandés qui, d'abus de bien sociaux en faux bilans et vraies magouilles, le conduiront à sa perte. Bien entendu tout ceci appartient à la fiction. Même si l'actualité récente nous dit le contraire ! "
Jean-Claude Bourclès - Le Mutualiste Breton
" - Crapules et requins
Pour y avoir travaillé pendant une dizaine d'années, Hervé Jaouen connaît bien le monde de la banque. Il nous en avait déjà donné un aperçu avec "Les Endetteurs", où il mettait en lumière le rôle non négligeable des banque dans les problèmes de surendettement d'un ménage.
Voici qu'il récidive avec ce feuilleton politico-financier qui se déroule entre 1974 et 1997, dans le contexte politique que l'on sait : fin de règne de la droite, cohabitations successives, "affaires", etc.
Dans le roman, l'auteur raconte la carrière d'une banquier, Albert Ganne, qui, au fil des années, grimpe les échelons dans la hiérarchie de son groupe jusqu'à devenir président du Crédit Rhônalpin.
Une ascension à la fin de laquelle il finira en prison, suite à diverses malversations dont il s'est rendu coupable.
Avec un style décapant et un ton qui lui est propre, Hervé Jaouen étale ici avec cynisme les coups tordus commis par les crapules de haut vol et les requins impitoyables de la finance. Un scénario tout fait pour un producteur de téléfilm. "
Yves Loisel - Le Télégramme
" - La carrière de l'odieux Albert Ganne, à coups d'abus, vers les sommets du Crédit Rhônalpin. En 1993, c'est officiel : le Crédit Rhônalpin a perdu des milliards. Ganne n'est pas inquiété. "Mais quelque trois années plus tard, la lumière jaillit, soudain, de tous ces projecteurs qui éclairent violemment l'aire à battre où le fléau des juges fait voler l'ivraie des Affaires." Une fable à découvert. "
Libération - 12/03/1998
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