Type : roman
Publication : 1983 - 1985 - 1986 - 1989 - 1995 - 2002 - 2015
Auteur : Hervé Jaouen
Editeur : Omnibus
Résumé :
- Edition 1979
Un paumé plus une paumée, ça fait deux provocateurs prêts à tout. Deux provocateurs, ça déchiquète, quand ça s'ennuie... Le paumé est violent, la paumée est amère... et provocante. Et jalouse des "pauvres idiotes" qui se marient à l'église. Et tout ça, ça fait beaucoup de sang bien rouge sur le blanc bien blanc d'une robe de mariée... Encore heureux que des braves gens aient constitué une milice.
L'inspecteur Cornou devait frapper un rapide rapport. Il allait être bref, et concis. C'était dommage. Grâce aux photos, - presque des cartes porno - il était possible de revivre entièrement de cette journée, ces heures au terme desquelles ces personnages s'étaient rencontrés, dans une explosion, inouïe, de violence. Il n'était pas défendu d'imaginer...
- Edition 1983
Trois histoires sont montées en parallèle. D'abord l'équipée sauvage d'un garçon et d'une fille qui, n'ayant rien à perdre, s'enfoncent avec délices dans l'abjection. Ensuite la description truculente d'une noce bretonne, assortie d'un banquet à la Zola. Enfin les fantasmes d'un notable, tendance "ordre nouveau", qui se lance dans une chasse implacable aux jeunes délinquants. Les trois groupes finiront par se rencontrer au bord d'un fossé, et le choc aura les conséquences qu'on imagine.
" L'habileté du récit réside dans sa composition morcelée qui accentue la montée dramatique jusqu'à une apothéose en coup de poing. "
Michel Lebrun - Le roman criminel
" En deux, trois titres, Hervé Jaouen s'est placé dans le peloton des meilleurs. "
Mystère Magazine
" Un des plus originaux nouveaux romanciers français. "
Le Magazine Littéraire
" Le roman noir breton a gagné. "
Libraires de France
" Un grand auteur de thriller est né. "
Le Dauphiné Libéré
- Edition 1986
Dans la région de Quimper se déroule une noce truculente. Elle va croiser l'équipée sauvage d'une bande de jeunes paumés qui s'enfoncent avec complaisance ou inconscience dans l'abjection. Et qui vont se heurter à un groupe de shérifs locaux qui veulent mettre au pas la jeunesse trop turbulente.
Ils finiront tous par se rencontrer au cours de la nuit, au bord d'un fossé. Le choc sera violent, la tuerie générale.
C'est Orange mécanique et les Chiens de paille dans la lande bretonne.
FR3 en a tiré un film, diffusé en décembre 1985.
Né en 1946 à Quimper, Hervé Jaouen y est un haut cadre d'une grande banque.
- Edition 1989
Dans la région de Quimper se déroule une noce truculente. Elle va croiser l'équipée sauvage d'une bande de jeunes paumés qui s'enfoncent avec complaisance ou inconscience dans l'abjection. Et qui vont se heurter à un groupe de shérifs locaux qui veulent mettre au pas la jeunesse trop turbulente.
Ils finiront tous par se rencontrer au cours de la nuit, au bord d'un fossé. Le choc sera violent, la tuerie générale. C'est L'Orange mécanique dans la lande bretonne.
" Hervé Jaouen a fait une entrée fracassante en littérature policière avec un roman d'une violence rare, La Mariée rouge. "
Jacques Baudon - Mystères 88
- Edition 2002
" La mariée rouge. La grande fresque d'un mariage populaire en Bretagne, des énervés de la détente, quelques zestes d'érotisme et une écriture pleine de punch : il n'en faut pas plus pour ficeler un excellent roman policier nouvelle manière. Une réussite. (Le Figaro Magazine) L'équipée sauvage de deux paumés qui tourne mal, les détires de quelques notables en mal de milice, une noce villageoise dans son horreur très quotidienne, et l'instant fatal de leur rencontre, dans une Bretagne de cauchemar... En 1979, la parution de ce récit âpre, cinglant, ironique avait eu l'effet d'un coup de tonnerre dans le ciel un peu gris du nouveau polar français... La Mariée rouge n'a rien perdu de sa puissance de fascination. En fait, déjà un classique. Vedettes de courses transatlantiques, stars du rock, étoiles de la BD - et du polar français : décidément, on ne les reconnaît plus, ces Bretons ! "
Michel Le Bris, Le Nouvel Observateur
- Quimper en 1979 : pas grand chose à voir avec les fastes parisiens...
Un très jeune couple se marie : noce familiale, avec tournée des bars, poivrots, parents attachés à la tradition, le tout puant des conventions campagnardes, des sales blagues classiques.
Un banquier, passionné d'armes et de chasse, rêve de la grande aventure du hold-up. En attendant, il monte sa petite milice locale, qui fait la tournée des bals champêtres en quête de "jeunes" à tabasser. Pour l'"Ordre".
Un couple déluré, fumeurs de hash, petits délinquants, petits dealers. Venant de Paris, en cavale. Pour faire un geste gratuit, ils provoquent trois frères ferrailleurs, les entraînent dans une orgie effrénée.
Tout ce beau monde, sans gentils, sans héros, se rencontre au cœur d'une nuit sanglante. Ne vous attendez pas à une fin heureuse...
Extrait :
" L'inspecteur Cornou descendait l'escalier quatre à quatre.
Camille enjamba la rambarde et se jeta dans le gouffre.
Elle fut assommée par les trombes d'eau, puis noyée. Son corps tourbillonna longtemps dans le chaudron, s'enroula un instant autour d'une roche moussue, se déplia majestueusement, suivit le courant, passa sous un tunnel de granit et, en douceur, revint contre la berge, là où la rivière retrouve sa quiétude.
L'inspecteur Cornou la cueillit comme une fleur, car sa robe ressemblait à un grand nénuphar. "
Critiques :
" - En 1979, le cadre de banque trentenaire met seulement neuf jours pour écrire les 200 pages de son premier roman noir, La mariée rouge. Il attendra un an avant de le voir publier. "A l'époque, les responsables de la collection Série Noire ont été fascinés par l'histoire, mais l'ont jugée trop violente." Une sorte d'"Orange Mécanique" sur fond de noces bretonnes et de milices musclées qui, aujourd'hui, reste, hélas, encore d'actualité. "
Hervé Ciret
" - La grande fresque d'un mariage populaire en Bretagne, des énervés de la détente, quelques zestes d'érotisme et une écriture pleine de punch : il n'en faut pas plus pour ficeler un excellent roman policier nouvelle manière. Une réussite. "
Le Figaro Magazine
" - Hervé Jaouen, chantre du néo-polar, a à peine quitté ce lieu-dit de la littérature criminelle, avec la publication de Toilette des morts, que la collection Néo, Le Miroir obscur, réédite son premier ouvrage : La Mariée rouge. "
Ouest-France - 3 janvier 1984
" - L'équipée sauvage de deux paumés qui tourne mal, les détires de quelques notables en mal de milice, une noce villageoise dans son horreur très quotidienne, et l'instant fatal de leur rencontre, dans une Bretagne de cauchemar, en proie à la mort rouge, titubant, hébétée, dans les vapeurs de gros rouge, entre ses pulsions libertaires et sa folie d'ordre... "On en sort comme d'un mauvais trip à l'acide, avec dans la bouche un arrière-goût de vomi", écrivait déjà Michel Lebrun dans "Polar" . En 1979, la parution de ce récit âpre, cinglant, ironique avait eu l'effet d'un coup de tonnerre dans le ciel un peu gris du "nouveau polar" français - enfin rééditée, la Mariée rouge n'a rien perdu de sa puissance de fascination. En fait, déjà un classique. Vedettes de courses transatlantiques, stars du rock, étoiles de la B.D - et du polar français : décidément, on ne les reconnaît plus, ces Bretons ! "
M. L. B. - Le Nouvel Observateur - 21 octobre 1983
" - Toujours dans le série polar qui se lit bien, La Mariée rouge d'Hervé Jaouen, auteur régional reconnu, nous présente de manière grinçante une journée de mariage qui fini mal. Au-delà du suspens, l'intérêt de ce livre réside dans la satire sociale qu'il nous livre. Belle galerie de portraits et étude de leurs mœurs. "
" - Parue en 1979, la Mariée rouge s'est vue qualifier de "Orange mécanique sur fond de noces bretonnes et de milices musclées", une histoire qui a gardé toute son actualité. "
" - 1979. La Mariée rouge de Hervé Jaouen (Le Livre de Poche) : la route de Camille Mell et Didier Cloumard, responsables d'un vol à main armée et autres grivèleries, croise celle des frères Zimon, un trio de ferrailleurs crapoteux. Le quintet en vadrouille s'en va percuter de plein fouet une noce passablement éméchée et un groupuscule d'autodéfense. Le bilan sera lourd. "
Robert Deleuze - Les Maîtres du Roman policier
" - ... Roman d'une rare violence et qui en choquera plus d'un, à tel point que lors de sa réédition en Livre de Poche (1979) Jaouen lui-même a cru bon de préciser : "Le vocabulaire a paru terriblement cru et pourtant ce ne sont que les mots du dictionnaire : sexe, verge, vulve et non pas les euphémismes ou tournures argotiques habituels. Justement. Le livre est immoral, les personnages sont abjects, les bons et les méchants sont mis dans le même sac de la laideur et de la médiocrité ; l'histoire est crue, cruelle, obscène, soit, mais le roman n'est pas pornographique."
De quoi s'agit-il ? D'une histoire comme il s'en produit de plus en plus souvent dans nos journaux. En fait, d'une noce contrariée. Un couple de jeunes dévoyés (Camille Mell et Didier Cloumard) associé à un trio de ferrailleurs crapoteux (les frères Zimon) s'en viennent percuter un cortège matrimoniaire breton passablement aviné ainsi qu'un groupuscule de croisés locaux, partisans de mettre la jeunesse au pas. Tout cela ne va pas sans laisser de traces et finira mal, dans le courant de la nuit, au bord d'un fossé qui prendra des allures de gouffre. Dans sa préface à l'édition de poche, le romancier Pierre Magnan note : "J'ai été hanté par cette robe de mariée, plantée au milieu du bouquin comme le drapeau blanc sur quelque radeau de la Méduse. Elle soubresaute comme une carotte fallacieuse devant la libido démesurément béante d'une galerie d'imbéciles comme il paraît difficile d'en réunir autant en aussi peu de pages. Elle flotte fantomale sur les pires excès et elle est bien la seule à parvenir intacte jusqu'à la dernière phrase. [...] Et que je sois changé en calvaire breton, si vous sortez de cette Mariée rouge avant d'en avoir lu le dernier mot." Bref, attention : écrivain. "
Robert Deleuze - Les Maîtres du Roman policier
" - C'est avec La Mariée rouge , une histoire très sanglante et très violente, qu'Hervé Jaouen fit une entrée fracassante dans le polar français. En inaugurant la collection "Engrenage" que dirigeait Alex Varoux aux éditions Jean Goujon, Jaouen aurait pu figurer parmi les chefs de file de ce que l'on a appelé le "Néo-polar":. Mais l'intérêt de ce roman (réédité à deux reprises depuis 1979) ne réside pas seulement dans son anecdote centrée sur les crimes gratuits et les violences sexuelles perpétrées par un couple de sadiques. Jaouen, romancier, a du style et une grande rigueur d'écriture : ses romans sont très construits et s'apparentent au genre du roman de détection, avec en plus cette ironie qui sous-tend toute son œuvre et qui fait décoller le lecteur au-delà du petit monde décrit par l'auteur parfois à coup de citations de presse et de rapports de police. "
Série B n° 13
" - Dans le ciel bleu, sans nuage, du polar français, La Mariée rouge fait figure de coup de tonnerre, d'ouvrage scandaleux, de douche glacée en plein été. Michel Lebrun (l'Almanach du Crime 1980 - Guénaud 1980) termine son compte rendu en prévenant le lecteur : "Attention, polar nouveau, très âpre au goût, interdit aux estomacs fragiles". C'est que cette nouvelle mariée, mise à nu par ses célibataires même, a fait quelque bruit dans le Landerneau du polar en choquant quelques belles âmes par son sujet ; le télescopage de trois récits parallèles : la cavale d'un couple d'asociaux en révolté, flanqué d'un trio de loubards, une noce campagnarde aux participants passablement avinés et un groupuscule fascisant décidé à casser du jeune. La rencontre sera explosive...
Jaouen (Avertissement de la réédition - Éditions Jean Picollec, 1986) est le premier à reconnaître que le livre est immoral, que les personnages sont abjects, que bons et méchants sont également sordides et mis dans le même sac de la laideur et la médiocrité, que l'histoire est crue, cruelle, obscène. Mais il refuse que son roman soit considéré comme pornographique. Il n'en reconnaît pas moins la crudité de son vocabulaire tout en remarquant qu'il est issu du dictionnaire...
Pierre Magnan (Préface à La Mariée rouge - Éditions Jean Picollec, 1986) est l'un des premiers à écrire son enthousiasme : "J'ai été hanté par cette robe de mariée, plantée au milieu du bouquin comme le drapeau blanc sur quelque radeau de la Méduse... Elle flotte fantomale sur les pires excès et elle est bien la seule à parvenir intacte jusqu'à la dernière phrase... Car Jaouen n'épargne personne. En bon sceptique moraliste, il ne s'embarrasse pas de distinguo entre bons et méchants, innocents ou coupables. Tout le monde morfle : il les nivelle tous au même niveau de connerie satisfaite que distille l'ennui, à travers la goinfrerie repue du bien-vivre général."
Rien à ajouter à cette appréhension d'un livre indescriptible qui est aussi un superbe jeu d'écritures sur les mots, volontairement distanciés saisissant sur le vif l'admirable bêtise dans ses insondables débordements, comme si elle était le plus petit commun dénominateur de notre espèce avant qu'elle ne soit emportée par l'Ankou. Ajoutons qu'il y a du Céline dans ce superbe magma sanglant et glaireux. Et force est de reconnaître que, contrairement à d'autres, c'est purement involontaire de la part d'un homme qui n'a de cesse d'être lui-même contre vent et marée dans cette éclatante bouffonnerie qui est naturellement une danse macabre. "
Jean-Pierre Deloux - Le Polar régionaliste français (Polar n° 8 - décembre 1992)
" - Un gars, une fille. Ils errent, baisent, tuent dans une Bretagne bien éloignée des clichés traditionnels, pêche aux bulots et pull rayé. Il y a là un mariage pourri avant d'être consommé, des notables couperosés et fascisants prêts pour une milice vengeresse, des frangins affreux, sales et méchants... Ce petit monde, tout acquis à ses pulsions et à sa cupidité se rencontrera, évidemment, dans un final de sueur et de sang.
En 1979, date de la sortie de La Mariée Rouge, les responsables de la "Série Noire", s'ils ont été fascinés par l'histoire, l'ont jugé trop violente pour le public. À l'époque, on parle de livre immoral, de personnages abjects. Il faut dire que l'histoire est crue et cruelle, presque obscène.
Ce roman n'épargne aucune institution : mariage, police, notables, fraternité, tout y passe, l'ensemble vu de manière ironique est servi par une écriture hyper rythmée et une construction machiavélique.
En 1979, le mouvement punk a trois ans et semble déjà moribond, Sid Vicious a rejoint les anges cockneys mais Hervé Jaouen, teigneux et grinçant, écrit ce roman authentiquement punk. De ce mouvement éphémère à la fois créateur et destructeur, La Mariée Rouge hérite d'une vision noire et acide de la société, dénuée de tout romantisme. En guise de réponse à la somnolence viciée du giscardisme, Jaouen brandit bien haut un majeur érectile et rageur, mais toujours rigolard. "
François "Txoa" Cariou - polarnoir.fr
" - Mais rouge sang !
J'ai lu ce roman il y a une dizaine d'années, et c'était ma première lecture d'Hervé Jaouen, et sûrement le seul roman policier que je connaissais qui se passait en pays Bigouden.
Un mariage est très souvent (mais cela n'est pas garanti, la preuve) le plus beau jour de la vie de nombreuses personnes. Mais certains tournent au drame. Au commissariat de Quimper, l'inspecteur Cornou a devant lui trois cents photos qui racontent : un viol, un double meurtre, un triple homicide en état de légitime défense! Le tout en un seul week-end. Comment a-t-on pu en arriver là? Quelles circonstances de la vie ont fait que tous ces gens se retrouvent à ce moment précis sur cette route secondaire. Ces personnages justement, qui sont-ils? Didier, un fils de famille qui a mal tourné, et une jeune femme Camille, "fataliste du cul", vivent de menus larcins ou de prostitutions passagères. Dans un bistrot, ils font la connaissance de trois frères, style Dalton, pas trop à cheval sur les moyens de gagner leurs vies. Tout ce beau monde décide de passer la soirée ensemble avec forces bouteilles.
Des notables, passionnés de chasse et d'armes à feux, genre "la loi et l'ordre" ont créé une milice ; ils sont en patrouille et eux aussi armés. Marie et Jean Pierre, les mariés un peu imbibés après une cérémonie et une journée pleine de rebondissements vont passer leur nuit de noce dans un hôtel des environs. La partie de chasse du dimanche matin se transforme en massacre des innocents et pas seulement des innocents.
Une histoire de violence incontrôlée sur fond d'alcool, de drogue et de sauvagerie gratuite. Un très bon roman, mais qu'il ne faut peut-être pas mettre entre toutes les mains, car l'horreur est au coin de la route, de n'importe quelle route, et pourrait surgir de partout, un soir ou une nuit.
J'aime beaucoup l'humour décapant d'Hervé Jaouen et son regard lucide sur la société. Des partisans de milices populaires aux participants au mariage, toutes les petites tares humaines sont analysées. Du conformisme des anciens au nouveau conformisme des jeunes, dans la description d'un mariage et son décorum de pacotille. A lire, à relire ou à découvrir.
Extraits :
- Un samedi soir, à Quimper, préfecture endormie où le plus minable voyou se signale comme une tache sur l'aube d'une communiante.
- Marie y a pensé aussi à sa robe de mariée. Elle se trouve trop grosse, surtout des fesses. La robe longue effacera le superflu... Oh! Et puis on dit que les hommes aiment cela.
- C'était jour de fête non? Il ne pouvait pas savoir, que quinze heures plus tard, il serait en deuil.
- Le garçon d'honneur supputait, et on pouvait le lire sur son visage, ses chances d'enivrer sa cavalière et, le soir....
- La mère de Marie Dorval tortille des fesses imposantes (le portrait de sa fille dans trente ans).
- Tout le monde sait que le Breton, mal nourri pendant des siècles est un nain qui fait sa croissance.
- Après Châteauneuf-du-Faou, ils prirent la route de Plonévez-du-Faou. Arrivés là ils prirent vers Loquefret. C'était le désert breton.
- Les Parigots leur firent des signes d'amitié, comme le font la plupart des touristes aux autochtones des régions pauvres, parce qu'ils ont honte de leurs excès de pouvoir d'achat. "
eireann561.canalblog.com - 19/02/2007
" - L'auteur dans ce roman nous décrit trois histoires parallèles ; on fait tout d'abord connaissance d'un couple, Didier et Camille, prenant du bon temps... dans un bistrot. Pas méchants ces deux-là mais ayant de la suite dans les idées. Ensuite trois jeunes paumés qui entrent dans le bistrot ayant envie de s'amuser en exhibant leur armes mais font copains avec le couple qui s'amuse toujours, Camille ayant les mains sous la table et Didier semblant assez excité. Ensuite une noce bretonne avec des personnages truculents et pour clore le tout le fantasme d'un notable, qui veut créer un groupe qui ferait la chasse aux jeunes délinquants. Tous finiront par se rencontrer mais ce ne sera plus la fête pour certains car une violence inouïe va se déclencher et très peu d'entre eux en réchapperont.
Ha quel livre !!!!! Comme je me suis amusée malgré la violence, n'ayant pas pris cette histoire au sérieux. Rempli d'humour, ce petit roman très plaisant avec son apothéose m'a fait passer un bon moment et il est certain que j'en lirai d'autres de cet auteur breton. Ce sera un gros coup de cœur pour moi. "
groups.msn.com/Leclubdesratsdebiblionet - Lalyre - 07/05/2007
" - Le principal est dit dans la 4ème de couverture, on est prévenus. C'est violent... On parle même d'Orange mécanique du côté de Quimper...
Bon, faut peut-être pas exagérer quand même. Je pense que l'auteur n'avait pas pour but de faire passer un message sur la violence. Non, il dit qu'elle existe, qu'elle est bien là, qu'il faut faire avec. Suffit de ne pas tomber sur une équipée sauvage. C'est bien écrit, les trois milieux (La milice rurale en formation, la noce et les dingues) finissent par se rejoindre, comme prévu. Ça flingue et viole dans tous les coins. Mais, je ne sais comment dire, je suis resté sur ma faim. Ce livre ne m'a pas angoissé, n'a pas créé le petit "tilt" qui fait qu'on pense un peu à toutes-ces-choses-horribles-qui-se-passent. Jaouen dit que ça existe et le décrit très bien. Mais c'est tout. Et à moins de vivre sur la planète Mars, on le sait déjà...
Après "Quai de la Fosse", je suis un peu déçu... "
polarblog.aceboard.fr - JLN - 18/09/2007
" - Un soupçon de Bonnie and Clyde...
Didier et Camille sont dans café et se lient avec trois gros bras du coin. Marie et Jean-Pierre se préparent à leur mariage qui a lieu dans la journée. Ganne, sous-directeur d'une banque, espère que sa milice (avec un autre nom car c'est illégal) va pouvoir fonctionner car il aime les armes et taper sur la gueule (excusez le langage mais c'est celui employé par le personnage) des "voyous" comme il dit. Tous ses personnages vont se croiser à un moment ou à un autre, pour le pire et tout ça dans un bon bain de violence et de sexe.
En lisant ce livre, j'ai vraiment pensé à Bonnie et Clyde ou Sailor et Lula, ces couples qui, pour vivre leur amour ou trouver leur liberté, deviennent des criminels plus ou moins violents et inhumains. Ici, Didier et Camille sont deux provocateurs qui vont un peu perdre le contrôle des choses et découvrir finalement l'autre, plus barré que ce qu'ils s'étaient imaginé. Les autres personnages sont ce qu'on appelle des dommages collatéraux. Certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable dans les descriptions, notamment celle avec les mariés. La violence gratuite, sans raison si ce n'est pour combler son ennui (oui, je sais, moi non plus je ne comprends pas ce concept) est particulièrement bien dépeinte. Hervé Jaouen nous montre les dérapages inouïs de gens qui ne savent pas quoi faire du temps qu'il leur reste. Triste à pleurer, on s'insurge contre les méthodes, on tremble quand ils croisent de potentielles victimes (choisies au hasard évidemment). Cette "Mariée rouge" est donc un très bon polar mais il faut s'accrocher à la lecture (on se demande même si on n'est pas un peu voyeuriste de continuer vu ce qu'il se passe, personnellement j'avais plutôt envie de voir les personnages s'en sortir sans trop de casse).
A lire mais peut-être pas avant de dormir...
Bons frissons ! "
Goelen - blogsearch.google.fr - 14/02/2008
" - C'est un mélange d'Orange mécanique et des "valseuses" dans la région de Quimper à la fin des années 70. C'est violent, drôle et criant de vérité, au moins pour ceux qui ont connu les noces bretonnes de cette époque ( ah, le gigot et les frites carrées de l'hôtel des dunes !) "
cabondavy.over-blog.com - 24/04/2009
" - Un couple de minables qui vivote de braquages, de vols de voitures, de petite prostitution, une milice de notables déguisée sous l’appellation d’Amicale de Tireurs, qui veut se "faire des chevelus", une noce de province… Quand, près de Quimper, ces trois trajectoires se rencontrent, le résultat est une sorte d’"Orange mécanique" à la sauce bretonne, et une radiographie étonnante de la France des années 1980. "
Hélène Amalric – Le Guide des 100 polars incontournables – Librio 2008
" - "La Mariée rouge" parait en 1979 et porte le numéro 1 de la mythique collection "Engrenage", où un grand nombre des meilleures plumes du néo-polar feront leurs premières armes, accompagnées par quelques vieux routiers comme Pierre Siniac, capable de s’adapter en virtuose à ce ton nouveau, plus politique, entre sauvagerie punk et gauchisme enragé. D’une violence qui pourra sembler encore choquante aujourd’hui, le roman est la peinture cruelle, voire cynique, d’une société qui va basculer dans les années 80 et dans une crise durable. On a, à la lecture de ce deuxième livre de Jaouen, la sensation de voir le film d’un Yves Boisset qui se serait dopé aux psychotropes et autres amphétamines.
La trame est simple : un couple de jeunes voyous d’un sadisme joyeux cavale en multipliant les meurtres à travers une France où la gendarmerie a encore des 4L. Tout va se terminer dans la région natale de Jaouen, la Bretagne, pendant une noce décrite avec une précision naturaliste et ironique digne de Maupassant.
"La Mariée rouge" se caractérise par une vraie virtuosité narrative qui multiplie les points de vue de manière très convaincante, permettant d’embrasser l’ensemble de la société à un moment donné. Qu’il s’agisse de donner la parole à une gamine délurée, un partisan de l’autodéfense rurale, un employé de banque ou un ancien combattant de la guerre d’Algérie, Jaouen sait jouer sur tous les registres. Il va entrecroiser ses différentes lignes de force et les faire converger vers une sanglante apothéose, que le lecteur lui-même en est venu, au fil des pages, à considérer comme inévitable tant la progression de la tension procède du meilleur registre de la tragédie. Si son talent réside avant tout dans ce réalisme sociologique brutal – qui se confirmera dans les romans suivants comme "Quai de la Fosse" –, on notera que Jaouen ne dédaigne pas pour autant les ressources de l’humour. À condition qu’il soit noir et vachard, évidemment ! "
Jérôme Leroy – "Nos 100 polars préférés", in Numéro spécial (octobre 2010) de la Revue 813 des Amis des littératures policières
" - "La mariée rouge", premier bouquin d'Hervé Jaouen, en 1979. Glauque, violent, vieilli, pas toujours abouti, mais qui se passe à Quimper... Très loin de ce qu'il fait aujourd'hui. "
zapettibulles.canalblog.com - 26/12/2011
" - A propos de la réédition avril 2015 chez Omnibus, collection Bibliomnibus, plus six nouvelles.
Il serait injuste de considérer ce roman comme une simple réédition. D'abord, parce qu'à travers une postface actuelle Hervé Jaouen nous raconte sa découverte du roman noir et ses débuts d'écrivain, ainsi que la genèse de ce premier livre. Il faut lire les préfaces de Pierre Magnan et Jean-Baptiste Baronian rendant hommage à l'auteur. En outre, cette édition présente six nouvelles "pour finir la noce", des textes savoureux. Hervé Jaouen est aussi diablement convaincant dans les textes plus courts. Publié en 1979, La Mariée rouge fut le premier titre de la collection Engrenage aux éditions Jean Goujon. Il est bon de rappeler que cette intrigue fit l'effet d'un électrochoc dans l'univers polar. "
Claude Le Nocher - action-suspense.com
" - Aujourd'hui, ce récit cinglant, punchy, n'a rien perdu de sa puissance de fascination, mais il choque moins. Internet et la télé-réalité sont passés par là. On frémit cependant à la tournure encore plus gore qu'aurait prise ce roadmovie sanglant à l'heure des selfies et autres directs ! On apprécie la réédition, enrichie de six nouvelles, qui nous fait découvrir cette pépite tragique, servie par une prose grinçante. "
Le Télégramme - Lettres bretonnes - 17/05/2015
" - Le festival Etonnants voyageurs, à Saint-Malo, s'achevait hier. Le maire, Claude Renoult, tirait un bon bilan, avec plus de 60.000 visiteurs. Parmi les artistes invités, Hervé Jaouen, qui revient chaque année à Saint-Malo avec le même bonheur. Plus encore aujourd'hui car les éditions Omnibus ressortent son premier roman noir qui culmine déjà à 100.000 exemplaires. Personne n'a oublié La Mariée rouge, cet Orange mécanique à la bretonne, véritable coup de tonnerre dans le néo-polar français. En 1979, le roman du jeune banquier de l'époque allait véritablement lancer sa carrière artistique. Une cinquantaine d'ouvrages dont une vingtaine de polars plus tard, Hervé Jaouen affiche la sérénité d'un presque septuagénaire à la cervelle aussi bouillonnante que l'ado qui écrivait en cachette de son professeur de physique. "Car ce qui m'intéresse, c'est de me confronter à l'acte d'écrire". Que ce soit à travers les romans noirs comme le dernier, Dans l'oeil du schizo, ou dans sa saga bretonne des Scouarnec-Gwenan dont il vient d'achever le 6ème tome. "
Philippe Delacotte - Le Télégramme - 26/05/2015
" - Et oui, il n'y avait pas que Manchette dans les années 70 et 80, cette réédition m'a comblé, je l'ai dévorée en une journée. Les nouvelles (je parle des écrits) sont bonnes, mais le texte principal est lui excellent. Je ne pouvais m'empêcher de penser à la tête des gens qui ont lu en 1979 ou même en 2015, voir la mienne de tronche à la con... Une écriture sans fioriture mais d'une force incroyable. Une belle peinture d'un moment T où tout peut basculer, hier comme aujourd'hui, comme demain. Un texte qui reste brutal à ne pas mettre entre toutes les mains, et qui le restera, les années passent le livre ne trépasse pas... "
unwalkers.com
" - Précieuse collection. Bibliomnibus, déclinaison de la grande Omnibus, qui offre encore une livraison de six perles du polar. A la fois du classique et de l'original puisqu'on y trouve des nouvelles de Dashiell Hammett et Raymond Chandler, ainsi que neuf histoires de Sherlock Holmes... [...] Enfin et peut-être surtout, La mariée rouge d'Hervé Jaouen... "
Dernières Nouvelles d'Alsace - 12/04/2015
" -... grâce à la collection Bibliomnibus qui propose six nouveaux opus, parmi lesquels une curiosité, les énigmes résolues par le club des Veufs... nouvelles signées Isaac Asimov, plus connu pour ses romans de science fiction. Mais l'on croise aussi Hervé Jaouen et Margery Allingham. "
Normandie - Le Progrès - Le Havre Presse - 16/04/2015
" - On a gardé pour la bonne bouche le Breton Hervé Jaouen. En 1979, il inaugurait la collection Engrenage avec La Mariée rouge, une équipée violente que certains qualifièrent d'Orange mécanique à la française. Trois décennies plus tard, ce polar - flanqué de six nouvelles - n'a rien perdu de sa verdeur. "
Le Républicain Lorrain - 3/05/2015
" - Ce Quimpérois bon teint réédite donc, augmenté de six nouvelles, un roman qui fit grand bruit lors de sa première sortie en 1979. Cet ancien banquier est un auteur très prolixe, sa fiche Wikipédia est longue comme un jour sans pain mais en beaucoup plus intéressante. "
François-Xavier Leroux - Carnet de voyage Etonnants Voyageurs 2015
" « L’Opel Commodore se dirige en douceur vers un petit bourg du Sud-Finistère, qui ne sera pas nommé, où se déclenchent, chaque semaine, au p(tit bal du samedi soir, des bagarres sanglantes. »
Lu il a fort longtemps mais incapable de le retrouver dans ma bilbiothèque, commandé en librairie mais arrivé la veille de la parution de cet article, en plein bouclage, je n’ai pu « revisiter » La Mariée rouge. Je fais donc avec mon souvenir (et l’aide du DILIPO de Claude Mesplède).
On suit quatre groupes de personnes : un couple de paumés sadiques en cavale, un trio de ferrailleurs, voleurs de voitures, une noce bretonne traditionnelle et une milice d’autodéfense qui éructe qu’il faut bien faire le boulot que la police elle fait pas. En revanche, la police elle est bonne pour les rapports circonstanciés ; là c’est l’inspecteur Cornu qui s’y colle pour nous raconter la rencontre grinçante et sanguine de ces entités et de ces énervés de la détente. On le sait dès le départ que ça a tourné au raisiné, le suspense consiste donc à savoir comment on en est arrivé là. On découvre en 1979, alors en pleine vague néo polar, la plume bretonne acérée, ironique, jamais gratuite malgré la violence décrite, d’un auteur qui s’était déjà essayé au polar, en 1978, sous le pseudonyme de J.M. Kerity chez un petit éditeur courageux de province, un local breton, Les Bignous bombardent (republié sous le titre de La Jeune fille et le pêcheur). Toujours est-il qu’avec La Mariée rouge, Hervé Jaouen frappe un grand coup derrière la nuque avec malice, ironie, élégance qui seront sa marque de fabrique. En lisant La Mariée rouge, il faut bien reconnaitre qu’on a affaire à « une galerie d’imbéciles comme il paraît difficile d’en réunir autant en aussi peu de pages » (Pierre Magnan, préface de la réédition d’Omnibus, p.III) sans distinguer les bons des méchants, les innocents des coupables. Comme si tout le monde avait été élevé « au Sénéclauze 14°5, un tape-cul qu’on ne trouverait plus dans le commerce. » Et le plus drôle, c’est qu’on en rit : « cela tient à la qualité de l’écriture. »
« La Mariée rouge est un œuvre qui compte et qui, sans nul doute, comptera longtemps encore dans l’histoire du roman policier de langue française ». L’hommage vient d’un belge : Jean-Baptiste Baronian (Le Rouge est mis, préface, page VI). Et il clôt la préface (avant que d’attaquer le roman) par ces mots : « Et, naturellement, comme toutes les fictions régionalistes abouties, elle est un miroir où viennent se refléter les soubresauts de la France entière. » Ne manque que d’entonner La Marseillaise.
On lira, toujours dans la même édition, avec amusement, la postface de l’auteur (Noces de rubis), pages 107 à 114 revenant sur la genèse (et les réactions à la publication) de ce texte fondateur dont, « selon la formule, [il s]’en souvien[t] comme si c’était hier »…. "
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