(intégrale en 4 volumes)
Résumé :
Quatrième de couverture. Carnets irlandais, qui réunit en un seul volume Journal d'Irlande, Chroniques irlandaises, La Cocaïne des tourbières et Suite irlandaise, est non seulement une oeuvre majeure mais encore, et surtout, le récit d'une belle histoire d'amour de plus de trente ans entre l'auteur, Hervé Jaouen, et une terre au charme incomparable.
Ce n'est donc pas l'Irlande des étapes convenues que le lecteur retrouvera au fil des pages mais bien celle des chemins de traverse, des étendues sauvages, des lacs immenses, des rivières en crue, de la convivialité des pubs où le dialogue transmute le quotidien en leçons de poésie. D'une plume alerte, juste et parfois piquante, l'écrivain-voyageur relate ses impressions, rencontres, anecdotes, sans jamais céder à la banalité.
A la fois carnets de route et promenades littéraires, Carnets irlandais est une ode sensible qu'Hervé Jaouen dédie à tous les amoureux de l'Ile verte et à ceux qui rêvent d'y aller.
Extrait :
(1977) Je suis un mécréant. Et comme la plupart des mes semblables, je suis fasciné par les textes sacrés. Si Dieu existait, et s'il savait voler, il me plairait de croire qu'Il croisait à la verticale de l'Irlande quand le deuxième jour, Il ordonna : - Qu'un firmament soit fait entre les eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux... Il a raté son coup et je m'en réjouis sincèrement. Bien sûr, Il a créé le Shannon, les rivières, les ruisseaux, les étangs et tous les loughs : Derg, Carra, Mask, Corrib, Erne, Foyle, Neagh... Mais aussi, au firmament, il y a toujours de l'eau. C'est l'eau des nuées qui montent et s'enfoncent, qui filent et reviennent, qui s'écrasent et vrillent, qui caressent et ensevelissent. Elles sont bleues et vertes, pourpres et orange, mauves et noires. Et le troisième jour, les eaux qui étaient sous le ciel ne se sont pas rassemblées en un seul lieu et la partie aride n'est pas apparue. Dans l'osmose de la terre et du ciel, seul le pointillé des chaumières chaulées montre que nous ne sommes plus à l'origine des temps. (2007) - Les Irlandais sont riches. - Oh ça ne durera pas éternellement. Si le marché se retourne, les gens devront vivre plus modestement. En bonne chrétienne, Joséphine prédit l'éclatement de la bulle immobilière. Version moderne de la destruction de Sodome et Gomorrhe par le feu du ciel ? ... Notre boulot à nous, malades d'Irlande, consiste à poétiser, autrement dit à mentir par omission, forme parfaite du pieux mensonge : commis dans la plus grande affection et le plus profond respect. Mais il faut bien, un jour ou l'autre, ouvrir les yeux. Pour mieux les refermer. "
Critiques :
" Le noir lui allait si bien, pourtant Hervé Jaouen troque de temps en temps la couleur fétiche, avec le rouge, de sa carrière de romancier pour celle plus verte de l'Irlande, qui est devenue comme une seconde patrie. "
Paul Maugendre - La suite de sa chronique sur leslecturesdelonclepaul.over-blog.com
" Pendant plus de trente ans, le Breton Hervé Jaouen a arpenté l'Irlande dont il est tombé amoureux au point de consacrer plusieurs romans et surtout quatre recueils de notes de voyage à l'île verte : Journal d'Irlande (1984 et 1989), Chroniques irlandaises (1995), La Cocaïne des tourbières (2000) et Suite Irlandaise (2008). Quel plaisir de pouvoir lire dans la foulée ces quatre ouvrages réunis en un seul volume qui restitue cette histoire d'amour entre un écrivain attentif et un pays qui offre de passionnantes rencontres avec les paysages et les hommes du cru. A déguster avec une pinte de bière noire... "
Jean-Paul Guéry, L'Anjou agricole, 30/04/2015
" Les lecteurs attentifs d'Hervé Jaouen se souviennent de ses nombreux carnets consacrés à l'Irlande, à l'évidence son pays de coeur. Journal d'Irlande, Chroniques irlandaises, La Cocaïne des tourbières, Suite irlandaise, publiés entre 1984 et 2008, sont aujourd'hui réédités en un fort volume de plus de neuf cents pages. Pour qui est fasciné par l'île verte, cette édition intégrale est un trésor. Car l'écrivain a, depuis plus de trente ans, cultivé son goût ardent pour la déambulation personnelle, les rencontres de hasard au détour des chemins et le plaisir de la conversation sans lendemain au comptoir des pubs. Ainsi ses Carnetssont des objets littéraires presque inclassables. Souvent sur la frange de la poésie, portés par une écriture coulante à plaisir, ils sont aussi un long reportage relatif à l'Irlande contemporaine, à ses métamorphoses, à son entrée malaisée dans la modernité. Non exempts d'humour, ils cultivent, ici et là, le goût très sûr de la dérision, du nonsenseou de la digression fantaisiste. Surtout, Hervé Jaouen est en symbiose avec cette terre celtique majeure dont la magie, les paysages mordus de pluie, les terres rases ou dévorées d'herbe grasse qui versent dans la mer semblent en lui à la manière d'une évidence troublante, comme si l'écrivain avait, en d'autres vies doucement égarées dans des temps très anciens, foulé ces lieux. Et c'étaient déjà les mêmes ciels noirs brusquement éclairés d'une flaque de soleil pâle. Aussi éprouvons-nous à lire ou relire ces Carnets irlandaisune étrange sensation de familiarité, comme si l'Irlande n'était plus de l'autre côté de l'océan mais là, tout près, ramassée en boule dans la paume de notre main de lecteur, de voyageur. "
Alain-Gabriel Monot, ArMen, juillet-août 2015
" Il existe une vraie tradition littéraire des journaux d'écrivains où, généralement en marge de leur oeuvre, ils se racontent à travers des propos personnels. C'est ce qu'a fait Hervé Jaouen depuis 1977, transmettant sa passion pour l'Irlande à travers plusieurs ouvrages. (...) L'intégrale de ces quatre livres est réunie maintenant en un seul volume, publié aux Editions Ouest-France.(...) Du vécu, des récits où l'on retrouve la tonalité fluide, amusée, lucide, tendre, de l'auteur. (...) Tant de rencontres inopinées ou devenant plus courantes, de situations parfois insolites dont Jaouen pourra se servir dans ses romans irlandais, tel Le Testament des McGovern(pour n'en citer qu'un). "
Claude Le Nocher - Chronique complète sur action-suspense.com/2015/07/herve-jaouen-carnets-irlandais
" Au fil de ces pages, Hervé nous dresse un tableau magique de cette Irlande qu'il connaît si bien, et de ses habitants. Il nous parle de ses lacs, de ses rivières, de ses étendues sauvages, de la convivialité des pubs. La pêche, autre passion de l'auteur, y est partout présente. D'une plume toujours alerte, juste et parfois piquante, Hervé nous relate les impressions, rencontres, anecdotes, sans jamais céder à la banalité. Un régal ! "
Pierre Phelipot, bulletin de l'Association bretonne des pêcheurs à la mouche
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